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You shouldn't mumble when you speak
26 juillet 2015

J'ai les cheveux qui sentent l'huile de noix de

J'ai les cheveux qui sentent l'huile de noix de coco, ou de noisettes. J'achète le même débardeur, de chaque couleur différente, et je regarde ma peau se brunir au soleil que j'apprivoise. La crème solaire sur mes tatouages, le blanc qu'on étale sur toute le bleu, le jaune, le orange. Mes lunettes de soleil à pois sur le nez. La nuit, je dors nue, et mal. La couette seulement à moitié sur mon corps, j'essaie de me bercer, je lutte contre l'angoisse à mesure que je m'endors. Toutes ces choses à régler, et l'immense cicatrice que j'ai vu sur ma soeur, sur son pied. Je barbote dans une eau soit brûlante, soit glacée. J'en veux à ma famille, je refuse de voir mes parents, et je m'agace si fort comme ma deuxième soeur qui ne veut rien entendre. Rien comprendre. La vie passe autour d'elle, et elle ne voit pas. Je suis à bout de patience, je suis au bout de tous les schémas familiaux qu'on nous a fait hérité. Je vois toutes les ficelles, tous les levers de rideaux et les derniers actes. Tout ce qu'on s'inflinge, à force de remettre les pas dans les blessures des autres. Je suis fatiguée, je suis épuisée, la nuit tombe et remonte sans me donner de réponses. En ce moment, je trouve le sommeil quand j'ai un livre à côté. Pas de d'oreille, une couette qui me recouvre à moitié, et ma main non loin d'une couverture pas encore froissée.

Je souris quand je me retrouve face à de l'allemand dans mes correspondances. En lettre capitales, comme si elles pouvaient mieux me donner le sens que je ne leur connais pas. DAS IST TOTAL UNMOGLICH, me dit on. Et la commissures de mes lèvres remontent derrière ma dernière tasse achetée, où un nuage à la pluie bariolée ascène un joyeux "Baila bajo la lluvia". C'est totalement impossible, me dit cette langue que je ne connais pas, et qui n'est maternelle pour aucun de nous deux. Alors j'allume ma webcam, et je réponds avec mes mains. Et je traduis en dessous, comme lui. Et s'il faut qu'on parle dans une langue que l'autre ne comprend pas, c'est bien aussi. Ça va bien avec le reste. Avec tous ce qui se passe dans les silences ,et dans ce qu'on ne dit pas. "Il est trop loin encore pour que je pose ma tête sur son épaule, mais là, c'est à lui de s'approcher", devant un verre de vin blanc et contre mon mur bleu. Cet été est particulier, ces jours si longs et mon voyage qui approche. Les contrastes si forts, et les questions qu'on n'arrête pas de poser. Ma valise pas encore débuté, les trajets à réserver, et les plans à finir de prévoir. Rien n'est prêt. Sauf la couverture de ce que je vais emporter. Les derniers jours de juillet, et les pages encore vierges de mon carnet.

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